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Le billet de Josette | Hic et nunc*

Hic et nunc*

Lors de mon billet de janvier j’ai évoqué Catherine Sauphar et ai promis de lui donner la parole. Le moment est venu de la faire témoigner.

Si vous êtes déstabilisé(e) par ce que vous vivez. Si vous êtes perdu(e) dans un questionnement foisonnant. Si les réponses ne vous satisfont pas. Si votre confiance en vous est sérieusement émoussée voire détruite. Si vous transportez de lourdes valises de malaise, d’incertitudes, d’émotions cachées… Si tout simplement vous avez besoin de parler et de vous confier pour aller moins mal voire un peu mieux alors n’hésitez pas à contacter Catherine en toute confidentialité. Souvenez-vous qu’elle a exercé votre métier et a ma totale confiance pour vous accompagner.

A vous de jouer !

Josette Dubost
Membre fondateur, Expert métier FFMAS

* Locution adverbiale latine qui signifie ici et maintenant !

Je suis bien heureuse de prendre mon clavier pour répondre à la sollicitation de Josette et lui dire, combien, moi aussi, j’ai été chanceuse de la rencontrer chez Demos en 2015 pour suivre ma formation et obtenir une validation officielle de ce métier d’assistante. J’avoue que je m’interrogeais beaucoup, à ce moment-là, sur le sens de mon métier et de ma vie !

Pendant cette formation où effectivement, j’ai dû me reconnecter aux cours, aux exercices le soir pour terminer par la rédaction d’un mémoire et sa soutenance à l’oral… je maugréais dans mon coin : «Mais quelle idée ! Pourquoi ne suis-je pas restée tranquille dans une vie normale – Métro – boulot – Dodo ?». «Pourquoi m’imposer de telles contraintes : Non, ce soir, je ne peux pas venir dîner car je révise !» ou «Je dois préparer mon mémoire, je préfère rester tranquille à la maison ce week-end !» ? Ma réponse est simple : j’aime apprendre et rencontrer des personnes venant d’autres milieux professionnels. J’ai toujours trouvé cela stimulant.

Comme le souligne Josette, j’ai réussi, major de promo, mais surtout j’ai retrouvé confiance en moi : j’étais sortie de ma zone de confort, j’avais rédigé seule mon mémoire et avais réussi ma soutenance orale. J’ai le souvenir de l’affolement qui me taraudait concernant la durée qui nous était impartie pour cette soutenance et le bonheur éprouvé quand j’ai cessé de parler. Le jury a dû m’arrêter pour laisser la place à mes autres copines de promo. C’était dynamisant.

Alors je remercie Josette qui m’a permis de relire cette période de ma vie et de réaliser aujourd’hui combien j’avais effectivement pris mon destin en mains. Rencontrer une femme comme elle est un cadeau : elle sait stimuler ses stagiaires, les challenger, les bousculer et leur donner envie de se surpasser. Vous étiez invisibles et, sous son regard pétillant, vous vous relevez et avez envie de retrousser les manches et de vous bouger… Les rencontres comme celle-ci sont précieuses. Elles vous redonnent confiance en vous. Elles réparent des failles qui n’ont pas été bien métabolisées lors de votre développement et des blessures d’enfances mal cicatrisées. Florentine d’Aulnois-Wang appelle cela des «psycatrices». La bonne nouvelle, c’est que cette confiance en soi et l’estime de soi peuvent être consolidées au cours de nos vies et ramener plus de liberté et de dynamisme en nous.

Alors pourquoi la Gestalt m’a-t-elle attirée ? Je le dois à une amie avec laquelle j’avais suivi une formation sur la communication familiale (Et oui, encore une !). Je croisais donc mon amie Virginie que je trouvais rayonnante et lui demandais si elle prenait une substance quelconque (J’étais prête à braver les interdits pour être comme elle : moi aussi je voulais rayonner !) Pas de substances illicites pour Virginie mais un démarrage de formation auprès de l’Ecole Humaniste de Gestalt, l’IFAS. Sur ses conseils, je me suis inscrite pour participer à une conférence sur «le bonheur» qui se tenait deux jours plus tard. Le titre m’interpellait déjà, parler du bonheur : a-t-on le droit d’être heureux dans ce monde (Et encore, nous ne connaissions pas la pandémie Covid 19) ? J’avoue que j’ai été embarquée tout de suite, si j’avais pu commencer la formation le lendemain, j’aurais signé sans hésiter.

J’ai commencé quinze jours plus tard, le lendemain des attentats du Bataclan. Alors là, j’ai vraiment eu un choc. Je me souviens de mon arrivée dans la salle de formation ce samedi matin dans un Paris désert. Les stagiaires et moi nous demandions ce que nous faisions là alors que Paris et le monde entier étaient dans la peine, sidérés de ce qui c’était passé. Avais-je le droit de vouloir ne penser qu’à moi, pour changer, pour amener plus de bonheur dans ma vie, plus de clarté ? Ce fut une révélation : ce n’est pas parce que je vais être plus heureuse que le monde va être plus malheureux. Bien au contraire. J’avais retrouvé une vitalité que je ne connaissais plus, j’avais envie d’aider, d’être plus présente aux autres, je pouvais être utile car j’avais foi en moi. J’avais bien conscience que je m’embarquais pour une longue formation sur cinq ans, mais si je ne commençais pas tout de suite, cela serait toujours plus long. Alors j’ai signé et commencé le cycle une semaine après.

J’ai repris des études sans vraiment m’en rendre compte tellement j’ai aimé ce qui se passait pendant la formation. Je travaillais à temps plein et mes séminaires se déroulaient le week-end. Les résidentiels d’une semaine je les prenais sur mes vacances et j’ai financé ma formation sur mes propres deniers. Cinq ans, ce n’est pas rien mais je me sens tellement plus riche aujourd’hui. Je ne parle pas d’argent mais d’une abondance de rencontres, des liens profonds et bienveillants toujours présents aujourd’hui bien que la formation soit terminée. Nous nous soutenons pour la moindre question sur l’ouverture de nos cabinets, l’accompagnement de nos clients, nos doutes qui arrivent à constituer une clientèle. Nous sommes présents, sans jugement, sans compétition, dans un bel esprit et dans l’écoute.

Le changement si je veux qu’il arrive, je dois commencer par moi-même. Finis les : «Je serais plus heureuse si j’avais un autre travail, un autre mari, plus d’argent, une maison plus confortable, une voiture plus grande…» sans jamais se remettre en question !

J’ai dû revoir toutes mes croyances, mes valeurs, me reconnecter à mes objectifs, les clarifier pour enfin les réaliser. La première année de la formation sert à nous «re-connaître», je dirais même «re-naître». Nous apprenons à gérer notre stress, communiquer, définir nos objectifs, restaurer notre confiance en nous, notre estime de soi.

Mon cursus de cinq années de formation est terminé et j’ai pu ouvrir mon cabinet de Gestalt-Thérapie à Castries, près de Montpellier. J’ai fait ce choix de changer complétement de vie en m’installant dans le Sud sans avoir le réseau de connaissances que j’avais à Paris. Le risque était fort mais j’avais confiance !

Pour la petite histoire, j’ai signé le bail de mon cabinet le 1er février 2020 pour vivre une fermeture due au confinement le 16 mars. J’avais la responsabilité de choisir comment je voulais vivre cette fermeture administrative :

  1. Me lamenter, me rouler par terre en criant à l’injustice. Rester bloquée sur cette mauvaise énergie et me positionner en victime.
  2. Choisir une action à mettre en place pour que ce confinement ne soit pas une vaine expérience.

Bien sûr, j’ai un peu gémi ! Ce n’est pas parce que vous êtes Gestalt-thérapeute que vous n’avez pas le droit de vous laisser aller mais j’ai vite trouvé une idée qui serait importante pour mon devenir : créer mon site internet. J’ai ainsi pu profiter de cette période, grandement aidée par mon fils, pour y travailler. Mon site est opérationnel et j’en suis fière.

C’est ça la Gestalt : retrouver du sens, arriver à se mobiliser et reprendre confiance en ses compétences. Si je peux vivre de l’incertitude et du questionnement sur demain, je peux surtout me demander «comment je veux vivre ce qui se passe là Ici et Maintenant».

Cette psychothérapie vise à développer l’autonomie et la responsabilité dans la créativité. C’est trouver du soutien dans la relation thérapeutique, c’est redevenir acteur de sa vie, c’est prendre soin de soi dans l’ici et le maintenant. En Gestalt nous focalisons notre attention sur ces deux mots car le passé vécu ou l’incertain futur nous empêchent justement de jouir de notre vie Ici et Maintenant, meilleur moment et meilleur endroit pour changer et pour s’occuper de soi.

C’est aussi une philosophie de vie, une manière de vivre différemment, en mettant plus de conscience dans ce que la vie nous fait vivre. C’est regarder comment nous sommes traversé(e)s par nos émotions, savons les accueillir pour les accepter afin d’éviter de revivre toujours les mêmes situations qui nous entravent au quotidien et peuvent être à l’origine de problèmes psychosomatiques. Le travail thérapeutique va ramener de la clarté et de la conscience sur les deux enjeux de développement (attachement et estime de soi) qui nous ont façonné(e)s. L’enjeu d’attachement est lié à la relation entre la mère et l’enfant et l’enjeu d’estime de soi est lié au père.

Comprendre comment cela se passe à l’intérieur de nous, en mettant le focus sur nos croyances, regarder nos émotions, les accueillir et les accepter va permettre d’amener du changement dans notre vie. Tout cela peut être fait quel que soit notre âge. C’est toujours le bon moment si vous l’avez choisi. C’est ça le point de départ, c’est notre décision d’aller vers le changement. Le travail thérapeutique dépend de notre engagement et il est fait dans le respect de notre rythme. C’est notre responsabilité pour aller vers plus de liberté et de compréhension de nous-même.

Notre posture en tant que Gestalt-Thérapeute est : Présence, Bienveillance, Conscience : c’est-à-dire que nous offrons une qualité de présence à nos clients, en étant vraiment là, présent à soi-même pour être présent à l’autre et à l’expérience. Nous sommes présents avant même d’écouter. Nous regardons l’autre avec bienveillance, sans jugement, en accueillant sa part d’ombre et sa part de lumière en conscience pour l’amener à comprendre ce qui se passe dans son interne et dans la relation avec l’autre.

J’espère qu’en lisant ces quelques lignes vous aurez envie de vivre cette belle aventure du changement. Ce qu’il est important de comprendre c’est qu’il vous appartient de l’initier, personne ne viendra vous chercher pour vous dire «Dis donc, Catherine, n’aurais-tu pas envie de changer de métier ?». C’est à vous de vous connecter avec ce besoin, ou un autre, mais il est de votre responsabilité de créer plus de bonheur dans notre vie.

Dans le billet de Josette du mois d’avril je vous proposerai trois concepts pour amener des premiers changements en vous. En attendant je répondrai avec plaisir à vos questions par l’intermédiaire de mon site.

Catherine Sauphar
Gestalt Praticienne